Parti courir, no 5. 1 avril 2020.
Je suis parti courir… et j’ai perdu mes culottes. Bon, ça ne s’est pas passé exactement comme ça sonne, il y a une séquence d’événements, tout s’explique. D’autant qu’avec le titre du « Parti courir » précédent (Courir après une p’tite fille), je ne voudrais pas vous laisser sur une mauvaise impression, genre une tendance qui se dessine après trop de journées de confinement.
Alors voilà. Je m’habillais pour courir. Rendu au pantalon, je constate que le lacet de la ceinture manque à l’appel. Je le retrouve au lavage mais là, j’hésite. Pour l’avoir déjà fait, je sais que ce sera compliqué à remettre en place. Pas envie de perdre du temps. Je me dis aussi que le pantalon est élastique, ça devrait pas trop glisser… bref, sans tenir compte ni du gros bon sens ni de la Loi de la gravité (en résumé, tout ce qui monte redescend), je suis parti.
@*?#%?@# de décision de jambon!
Le premier kilomètre se déroule bien mais après, combinaison de sueur et tissu qui étire, ça commence à descendre. À partir de là, c’est comme un mal de dent, y’a juste ça qui compte. Plus de virus, pas de mal de genou, pas de crampe au mollet, juste un pantalon qui fait à sa tête. Dans la mesure, évidemment où des pantalons peuvent avoir une tête. Mettons que.
Continue, essaie toutes les combinaisons possibles de chandail no 1 en dedans, chandail no 2 dehors, tout en dedans ou tout dehors, manteau zippé ou pas, rien à faire. Obligé d’arrêter pour tout remettre en place. Plus d’une fois. La honte! Pire, perdre son rythme!
N’empêche que ça m’a tellement occupé l’esprit que j’ai fait ma meilleure performance en distance, sans même m’en rendre compte, en courant avec une main retenant ce foutu pantalon.
De là à dire que le lacet ne sera pas remis à sa place d’ici à la prochaine course, Oh que non! Comme le dit l’expression, ça sera la ceinture et les bretelles, avec un extra de velcro. Peut-être même un tour de duct tape en bonus. Une fois comme ça, c’est suffisant.
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