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Parti courir no 97, 19 décembre 2022

Je suis parti courir. Avec « Au bout de ta langue », le spectacle de David Goudreault dans les oreilles. Excellente suggestion de ma nièce Julie! Avec beaucoup d’humour, Goudreault y parle de son amour des mots, des livres. Un splendide raconteur. 

De pas en pas, de kilomètre en kilomètre, il m’a amené à penser à mes livres préférés. Ceux pour lesquels j’ai un attachement physique à l’objet-livre. Là, vous vous dites que je ne suis pas un fan des livres électroniques; vous avez raison. J’ai besoin de la version papier, malgré le poids, l’espace occupé et, dans certains cas extrêmes, les risques de blessures quand on l’échappe. 

Un kilomètre plus loin, j’en étais rendu à me dire que si je devais donner mes livres, peu importe la raison, il y en aurait pour lesquels ce serait « bon débarras », pour d’autres de l’indifférence. Mais, pour plusieurs, j’aurais de la peine. J’ai besoin de ces livres-là dans mon environnement. 

Si ça devait se produire, je procrastinerais autant que possible. Une fois toutes les décisions faciles emballées, resterait le travail sérieux. Quels seraient les bouquins réservés à la dernière boite? 

La question me restait à l’esprit, tellement que j’ai fini par faire l’exercice, le plus sérieusement du monde. J’ai pris une boite et fait le tour des bibliothèques, mettant de côté la crème de la crème, mes VIP imprimés.

Voici le résultat. Dans ma dernière boite, on trouve…

  • Ceux qui vous marquent à jamais, pour toutes sortes de raisons : Les bienveillantes de Jonathan Littell; Lake Wobegon Days de Garrison Keillor; Les Rois maudits de Maurice Druon.
  • Ceux qui réfèrent à un ami, un auteur qu’on a connu, une personne qui a été importante : Des nouvelles du Lac, de mon prof de secondaire Jacques Girard; L’écureuil noir de Daniel Poliquin dont j’ai eu le plaisir d’être le chauffeur au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean; Parlant du Salon, les livres de tous les amis-auteurs qui gravitaient autour de celui-ci.
  • Le premier livre d’un auteur dont on a tout lu par la suite : Poulin, Irving, Japrisot, Houellebecq, Grisham, Kerr.
  • Deux dont le titre assure à lui seul la postérité : Une brève histoire du tracteur en Ukraine, de Marina Lewyeka; Soigne ta chute, Flora Balzano.
  • Ceux d’une auteure dont on a ensuite voulu tout connaître : Oriana Fallaci, Entretiens avec l’histoire.
  • Ceux qui vous laissent admiratif devant l’ampleur de la tâche: Anthony Beevor, pour l’ensemble de l’œuvre de recherche des moindres détails de la 2e Guerre mondiale (les pilotes de planeurs au débarquement de Normandie!).
  • Ceux reçu en cadeau surprise : Une BD, Lucky Luke, L’homme de Washington, offert comme ça, parce que, par Robert Pelletier; le tome 0 de Parti courir, publié par les Éditions Joncas.
  • Les classiques parmi les classiques : Steinbeck, Tremblay, Hemingway, Kerouac, Garcia Marquez.
  • Ceux dont j’ai suffisamment fait la promotion pour mériter un pourcentage des ventes : Patrick Süskind, Le parfum; Luis Sepulveda, Le vieux qui lisait des romans d’amour.
  • Ceux dont la fin si puissante vous reste en tête : Les Raisins de la colère, Steinbeck; Pour rien au monde, Ken Follett.
  • Ceux qui vous font encore rire, tout seul, à voix haute : Dieu, Shakespeare et Moi, Woody Allen.
  • Les biographies ou autobiographies qui racontent des vies d’exception : Open, André Agassi; Dreams from My Father, Barack Obama; J’ai serré la main du diable, Général Roméo Dallaire; Alexander Hamilton, Ron Chernow; Et même Open Ice, la biographie de Tim Horton, qui jouait (très bien) au hockey avant de vendre du café. Une rareté trouvée par hasard à l’aéroport.

J’en étais rendu là, la boite fermait à peine quand j’ai aperçu Dutch. Énigmatique bio de Ronald Reagan, une imposante recherche qu’on referme ne sachant toujours pas si c’était un génie, un imbécile ou un cas d’Alzheimer. Le livre voisin, c’est celui de Gene Cernan, The Last Man on the Moon. Et à côté, la biographie de Springsteen…  

Une deuxième (petite, petite, je le jure!) boite, peut-être?

Mais assez parlé de moi. J’aimerais vous lire à mon tour. Dans votre boite, il y aurait qui, il y aurait quoi? Si toute la boite ça vous apparaît trop, au moins la rangée du dessus, le dernier des derniers?

Joyeuses fêtes, amies et amis des chroniques!


1 commentaire

Denis Richer · 21 décembre 2022 à 9h36

Un auteur québécois que j’aime bien et qui est récemment décédé, Serge Bouchard pour sa connaissance de l’histoire du Québec, des autochtones et des grands disparus. J’écoutais ces chroniques sur les grands disparus à Radio-Canada le soir. Sa voix, le rythme faisaient que c’était un espace temps des plus relaxant en plus de nous informant de grands pans de l’histoire du Québec …

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