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Parti courir, no 58. 9 décembre 2020.

Je suis parti courir. Pas longtemps parce que j’avais un genou encore un peu douloureux, souvenir d’une longue marche en montagne, la veille. 

Je dis « en montagne », mais comprenez-moi bien, on ne parle pas du camp de base de l’Everest. C’est le Mont St-Hilaire, bien bel endroit pour faire de la marche un peu sportive. On y grimpe tout au plus de quelques centaines de mètres, parfois comme un escalier un peu abrupt, la plupart du temps en pente douce. 

C’est bon pour le cardio avec un niveau de difficulté plus que raisonnable. Pour vous donner une idée, notre équipement, à Mme Ménard et moi, consiste en tout et pour tout de nos vieilles espadrilles, une bouteille d’eau et un paquet de Kleenex. 

Mais, c’est pas tout le monde qui pense de même, hein?

On en croise de temps en temps dans les sentiers. Trop équipés. Un peu comme le gars qui arrive en sosie de Carey Price à la patinoire extérieure du quartier. Ça fait le travail mais c’est plus que le client en demande.

On les entend arriver de loin. L’équipement frotte de partout, peut-être que ça les incite à parler un peu trop fort. Ils trimballent avec eux (liste non exhaustive) :

  • Des bottes de montagnes, garanties pour 1000 mètres d’élévation.
  • Des crampons, assez robustes pour tenir après un rocher à 90 degrés.
  • Des vêtements approuvés par la NASA et le Comité international olympique et l’Organisation mondiale de la santé.
  • Des bâtons de marche, le modèle en titane.
  • Un sac à dos avec un téléphone satellite, des cartes, des vivres pour une semaine, trois rechanges de tout et de quoi se partir un feu, éloigner un ours ou trapper un castor. Permet aussi le contraire, soit éloigner un castor et trapper un ours
  • Une réserve d’eau, dans un sac dorsal muni d’une paille, pour éviter un geste périlleux comme porter une bouteille à sa bouche.

Il ne manque que deux sherpas et quelques chèvres pour compléter l’ensemble.

J’exagère à peine. On est à Saint-Hilaire, Seigneur, gardez-vous une petite gêne! Le parcours est en boucle. Au plus loin vous êtes à quatre kilomètres du poste d’accueil. On est loin de parler d’un sport extrême, en fait c’est extrêmement pas extrême! 

Mais, bon, je m’excite un peu. Après tout, c’est leur problème. Sauf que là, pas moyen de sortir du stationnement, ils me bloquent le passage. Parce qu’évidemment, ils ont (un gros) 4 x 4 avec : 

  • Des pneus surdimensionnés.
  • Un porte-bagages sur le toit.
  • Un treuil à l’avant.
  • Trois séries de phares, de nuit, de jour et pour le brouillard.
  • Une remorque pour les extras, dont une réserve d’essence.

Je devrais les suivre jusqu’à la maison, juste pour voir leurs décorations de Noël. J’ai comme l’idée que ça doit se situer pas loin de la famille Griswold dans le film « Le sapin a des boules »…

Catégories : Décembre 2020

1 commentaire

Johanne · 13 décembre 2020 à 9h42

J’appelle ça des gens avec des ti-kits. Pas moyen d’aller marcher sans avoir le kit coop montain, faire du vélo sans le ti-kit, etc, etc.

Ça me fait penser au numéro de Jean-Marc Parent qui a décidé de faire de la randonnée (au Mont St-Hilaire). Tordant??

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